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Un saut dans le passé pas tout à fait indolore...

  • Photo du rédacteur: Maryvonne Rebillard
    Maryvonne Rebillard
  • 31 janv. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 févr. 2020

Début Janvier, grande opération "tri et nouvelle organisation" dans un meuble de mon bureau. L'objectif était de libérer de la place pour y ranger les piles de projets qui encombraient ma table de travail afin de pouvoir écrire dans un espace plus aéré.

J'ai ainsi extirpé de leur doux sommeil des dizaines et des dizaines de poèmes, contes, nouvelles, petits romans jeunesse, écrits il y a longtemps et dont, pour certains, je ne me souvenais même plus. Je les ai relus avec amusement et tendresse.

Je ne m'attendais pas à être autant bouleversée par ce bond dans mon passé... Il m'a ramenée à toutes ces heures de travail, avec bien sûr ce sentiment de bonheur et de plénitude que procure l'écriture, mais aussi dans une totale solitude et, souvent, une profonde souffrance. Je vivais dans un milieu très éloigné de la création, fermé à double tour à tout choix de vie sortant des sentiers battus, pas animé des intentions les plus bienveillantes (là était le véritable problème, en fait !). Le moins que l'on puisse dire est que l'on ne m'a pas épargnée...

Je me suis faite toute petite, en essayant d'éviter le plus possible les mauvais coups, pour tracer mon chemin. J'ignore d'où me venait cette lucidité, mais j'ai toujours été pleinement consciente des difficultés qui m'attendaient. Cela ne m'a jamais découragée et j'ai poursuivi mon travail de fourmi laborieuse , jour après jour, avec discipline et détermination. Avec personne pour me guider, aucune connaissance du monde de l'édition, aucun accès aux infos de base dont on peut aujourd'hui bénéficier facilement grâce à Internet. Mais en participant à des expos, des concours, je me suis aperçue que mes textes pouvaient toucher les autres, et c'était le plus important !

Si j'avais le pouvoir de retourner physiquement à cette époque, de rencontrer la toute jeune femme que j'étais alors, je la prendrais dans mes bras et lui murmurerais à l'oreille : "Ne lâche rien. Préserve-toi. Ne te laisse pas piétiner par des personnes qui ne savent rien de qui tu es vraiment ni de ce que tu fais. Ne les laisse pas abîmer ou éteindre cette petite lumière, au fond de toi, qui te fait créer. L'avenir te donnera raison.".

Voilà. Un peu de rangement et on réalise combien le passé est encore pesant. Mais je suis sûre que j'arriverai un jour à la transformer en quelque chose de positif, et utile à d'autres...


Le présent, c'est mon petit roman écolo qui se prépare pour sa parution en Mai dans J'aime Lire Max. Son titre ne sera finalement pas Peur verte, mais Les détectives de Rochebelle. Antonin Faure est aux crayons pour les illustrations, et manifestement ce travail lui plaît. J'ai hâte de découvrir !

 
 
 

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